Programmer son plan d’entraînement Ironman

J-130 avant l’Ironman de Vitoria, qualificatif à Hawaii

Il reste 130 jours aujourd’hui avant la course, ça se rapproche tout doucement. Il est temps de faire le point. Et suite à l’annulation du semi marathon de Paris le week end dernier, je viens de revoir mon programme d’entraînement.

Le marathon de Paris était un 1er objectif de la saison. Pas forcément un objectif en soi, car il devait rester au service de la préparation Ironman. Mais c’était l’occasion de mettre un gros focus sur la course à pied, qui est souvent mon point fort sur les triathlons. Le but est d’avoir fait un gros volume et de l’amener progressivement avant de pouvoir mettre du vélo et effectuer des gros enchaînements.

Le semi marathon devait servir de 1er test et permettre d’améliorer le record de l’an dernier qui état de 1h16’50”. Je visais au début de l’année moins de 1h16′ avec une allure de 3’36” au km. Un peu aidé par les nike Vaporfly c’est sûr!

Suite aux mesures de prévention sur le corona virus, le semi a été annulé la veille! J’ai décidé avec ma team de faire tout de même un semi mais en modifiant un peu le programme. C’était 10km à allure semi pour tester l’allure puis 10km à allure marathon en test également et enfin un dernier 1 km à allure semi. Avant de commencer j’avais fais déjà 6km.

Briefing avant le semi

Ca donne au final le 1er 10km en 3’39” avec les petits aller-retour et le slalom entre les promeneurs et sans les vaporfly (bien au chaud dans le placard), une FC bien stable dans la zone donc allure semi validée. Le 2e 10km en 3’57” au km donc également dans l’allure marathon prévue. Et le dernier km en 3’36”. Puis je finis la journée avec encore quelque km pour arriver à 34km en tout dans la matinée. Un bel entraînement long!

Après l’annonce de m’annulation du semi, le marathon est dans la ligne de mire…Mais plus dans la mienne! J’ai décidé de revoir ma plannification pour me préparer plus spécifiquement dès maintenant pour l’Ironman. J’ai pu voir sur le stage la semaine d’avant que l’endurance en vélo n’est pas trop là. Donc refonte complètement du plan.

Plan initial avec Marathon + Ironman

Sur le plan d’entraînement initial, j’avais programmé des entraînements très spécifiques en course à pied avec peu d’entraînement en vélo et natation afin de pouvoir bien récupérer et d’avoir des allures importantes sur les séances et en course. Avant le marathon, deux semaines plus souple pour s’affûter. Après le marathon, une semaine de récupération, puis une semaine de développement général. Je repartais ensuite directement en préparation spécifique Ironman sur 12 semaines.

Maintenant que le marathon est remis en question, je vais me recentrer pleinement sur mon objectif numéro 1 : Ironman de Vitoria Gasteiz pour une qualif à Hawaii. Donc je laisse tomber le marathon et ça donne le plan suivant :

Plan d’entraînement Ironman qualificatif + Ironman Hawaii

L’idée est de permettre d’augmenter nettement le volume en endurance en vélo et en natation. Les logo de warning montre une augmentation forte de la charge d’entraînement qui m’amène à être vigilant. On va surveiller le niveau de fatigue régulièrement. Ne pas hésiter à baisser la charge en cas de baisse de forme.

Sur cette périodisation on retrouve donc le schémas suivant :

  • 12 semaines de développement général avec 3 cycles : Général I, Général II, Général III
  • 12 semaines de spécifiques avec 4 cycles : Spécifique I, Spécifique II, Précompétition et Affûtage

Sur le Macro cycle de développement général on retrouve 3 mésocycles :

  • Général I de 3 semaines ou on a travailler l’endurance de base et la technique. Moi j’avais choisi de partir sur un cycle de VMA/PMA et j’étais en fin de cycle. Donc j’ai effectué ce cycle beaucoup plus tôt dans la saison.

  • Général II de 3 semaines ou on continue le travail d’endurance et on y ajoute un peu de force en vélo. Ce cycle intermédiaire sera donc un peu oublié, mais il va permettre la reprise de séance en natation et en vélo plus fréquente et plus longue.

  • Général III de 6 semaines ou on travail l’endurance, la force et on augmente un peu les intensités. Cycle à venir donc!

La natation ne m’a jamais posé de problème sur Ironman. Mon temps habituel est de 57′, correct on peut dire. Mais là il s’agit d’être le plus performant possible donc si on peut aller chercher un 55′ en sortant bien frais , c’est toujours 2′ de gagner au final et sur les autres concurrents.

En vélo, il m’a toujours manquer du volume, car contrairement à beaucoup, je privilégie énormément la qualité de l’entraînement. Mais après analyse de mes précédents résultats, on voit une nette baisse de puissance après 120km à vélo. Je peux donc dire que je dois travailler sur mon endurance aérobie et donc les cycles de développement général vont être axés sur cette qualité. Back to basic!

En course à pied, j’ai déjà bien travaillé et je vais continuer encore un peu et ensuite garder les acquis.

Cette semaine, je fini donc le bloc II de developpement général avant d’entamer le bloc III qui va durer 6 semaines. Il va consister à augmenter le TSS avec du volume en natation et à vélo en gardant le volume à pied.

Cet entraînement est bien sûr adapté à mon profil. En règle général on voit beaucoup de futur Ironman qui mise tout sur le volume, sans pour autant que ce soit judicieux. Moi ici dans mon cas, c’est bien le volume qui est à rechercher.

Si vous voulez suivre mes entraînements voici 2 liens :

  • Page facebook avec les descriptifs d’entraînements :

Mon journal de bord sur Facebook

  • Strava avec les données des entraînements :

Toutes mes séances d’entraînements sur STRAVA

Ironman, un défi personnel

Ironman Lanzarote 2012

Lundi soir, presque minuit, je discute avec des amis qui nagent et font un peu de course à pied. L’un s’est lançé le défi de faire son premier semi marathon à Paris. L’autre veut absolument venir voir ça car ça le touche beaucoup de voir les coureurs avec autant d’émotion sur la ligne d’arrivée.

Quand tu fais un truc qui te paraissais inimaginable il y a quelques années, que tu t’es lancé ce défi, et que tu es allé jusqu’au bout de toi même, l’émotion t’envahie, tu te mets à pleurer…

Des larmes de bonheurs sans doute ou alors parce que cette aventure est finie. Sur l’arrivée d’un Ironman, on peut vraiment voir ça. Car cette épreuve te fais vivre une incroyable expérience.

Je remonte alors dans mes souvenirs de mon premier 10km à Hardelot en 1996, puis mon premier 20km à Paris en 2006, puis mon premier marathon à Paris en 2007. Je cherche encore avec mon 1er trail de 70km à Lyon en 2010. Mon deuxième marathon à Vincennes en 2011? J’en arrive à mon premier Ironman à Lanzarote en 2012. Non, je ne vois pas! Je ne me souviens pas. Je n’ai pas eu cette joie ni ressentie cette émotion. Ca a été des grosses aventures, des belles épreuves difficiles, mais je n’ai pas eu la sensation de ce défi personnel relevé, de cette victoire contre soi et contre toutes les difficultés rencontrées pour en arriver là.

Je pense que tout simplement le défi n’était pas de taille, finir ces épreuves ne faisait pas partie d’un objectif de vie, d’un rêve, mais c’était juste une étape. Alors oui, la quête d’Hawaii en est clairement un.

Depuis tout petit je veux aller là-bas, avant tout parce que ma première passion c’est le windsurf et que c’est aussi la mecque pour ça cette endroit. Je me souviens de rêver devant les photos des magazines Wind et Planchemag quand j’avais à peine 10 ans.

Quand j’ai appris qu’il y avait un Ironman là-bas et que en plus c’était l’Ironman le plus relevé de la planète, j’ai tout de suite noter ça dans mon carnet de voyage. Mais il faut passer par une qualification car il est championnat du monde. Ca m’a motivé encore plus l’envie d’atteindre un bon niveau pour avoir ma place là bas.

En 2013, pour ma deuxième année sur Ironman, j’ai presque touché le graal en manquant la qualification de peu. Puis ensuite ça a été une longue descente aux enfers avec des abandons, des annulations de courses. Puis pire ensuite avec des passages à l’hôpital, chez différents médecins et avec des traitements médicaux à la clé. Oui, j’en suis devenue malade et mon corps ne voulait plus rien savoir. Une coupure était nécessaire.

En 2019, j’ai entâmé ma résurrection, avec un Ironman que je termine avec un chrono honorable.

En 2020, je reprends ma quête de slot pour Hawaii. Et si ce n’est pas cette année, ce sera la suivante. Kaluia-Kona, prépare toi, j’arrive.

Frenchman 2019

I Have a Dream

I have a dream…

Je fais le rêve qu’un jour cette communauté de triathlète se lèvera et vivra le vrai sens de sa foi : « Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux.

Chacun de nous peut finir un Ironman, chacun de nous peut se qualifier à Hawaii. A force d’entraînement, de tenacité, d’un choix de vie tourné vers son objectif. Tout est possible.

Clin d’oeil à Martin Luther King.

“I have a dream that one day this Triathlon community will rise up and live out the true meaning of its creed: “We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal”

Each of us can finish an Ironman, each of us can qualify in Hawaii. Through training, tenacity, a life choice geared towards his goal. Anything is possible.

Wink at Marthin Luther King

J-200 avant l’Ironman de vitoria

25 décembre 2019 : J-200, avant l’Ironman de Vitoria.

200 jours encore pour se préparer. Il me reste du temps pour choisir mon matériel, mon équipement. On est à plusieurs mois de mon Ironman objectif, mais je sais qu’il n’y a pas une seconde à perdre. Chaque seconde compte dans ce projet sub 9.

Après le 70.3 de Marrakech, j’avais fais une bonne semaine de repos en vacances au Maroc. Puis j’ai repris tranquillement. La saison hivernale est arrivée et le volume d’entraînement a baissé. L’objectif était de garder un minimun d’entraînement en course à pied avec quelques trails et un peu de PPG. Objectif rempli.

Avant de repartir sur un cycle d’entraînement, il fallait se tester. La forme n’était pas là donc, j’ai fait des tests facile à mettre en place. Je me suis testé sur 3 disciplines : natation, vélo, et course à pied.

On se jette à l’eau au lendemain du 70.3 Marrakech

Natation

Après un premier test fin novembre, j’ai refait un test natation le 20 décembre. Protocole identique avec un 400 chrono puis une petite récupération avant de refaire un 200 chrono. Depuis le dernier test, j’ai fait que 3 entraînements donc c’est vraiment peu, mais il y a une petite amélioration, c’est déjà ça.

29 novembre : 400m natation en bassin de 25m : 5’43” ; 200m : 2’39” => Vitesse critique calculée : 1’32” au 100m ou 23′ au 1500m

20 Décembre : 400m natation en bassin de 25m : 5’36”. Ca fait donc 7″ de gagner et une moyenne de 1’24” au 100m. 200m en 2’52” donc j’ai gardé mon temps du dernier test => Vitesse critique calculée : 1’29” au 100m ou 22’13” au 1500m. (Rappel objectif 400m : 5’20” ; 200m : 2’30” => 1500m : 21’15” pour un 3800m en 56’30”)

Test PMA sur Home Trainer avec Zwift

VELO

Après la natation, je devais me tester en vélo. Au vue de la météo hivernale, j’ai vite pris l’option Home Trainer. Avec mon Wahoo KickR et l’application Zwift, c’est très facile de mettre en place un test.

19 décembre 2019 : J’ai programmé le protocole de la FFC avec départ à 100W puis augmentation de 30w toutes les 2′. J’ai mis le mode Erg (qui fait varier la résistance et donc la force en fonction de la cadence de pédalage que l’on donne, pour avoir toujours la bonne puissance). Le début du test se passe bien, puis arrivé au palier 310w, le HT reste sur 280w. Je m’énerve un peu, ca bug grave! Après 2′, c’est le bloc à 340w, ça refonctionne, donc je repars. Puis ensuite il faut passer à 370w, je tiens 1′ et je lâche. Ca nous donne 355w de PMA, mais bon avec le bug difficile de valider. La Fréquence cardiaque est montée au maximum à 180 puls.

24 décembre 2019 : Je remets ça! Je découvre sur Zwift qu’il y a un test progressif déjà programmé : “Ramp Test” avec un protocole qui commence à 100w et qui augmente de 20w toute les minutes. Je choisis donc de faire celui-ci. La montée est plus progressive avec des paliers plus court. La mise à jour de la FTP sur Zwift est automatique, donc plutôt pratique. Résultats : Je fini le palier à 380w et je stop le pédalage. PMA : 380w et FTP calculée : 285w soit 4.23w/kg. (Objectifs : PMA : 415w et FTP : 310w). Il y a du boulot, mais on est je pense au plus bas de mon niveau à vélo.

Mon tapis de course dans ma training room

Course à pied

En course à pied, depuis fin octobre, peu de séance qualitative. Un peu de foncier et de préparation physique général.

19 décembre 2019 : Il était temps de faire un test. Je fais simple, un test facile à mettre en place et reproductible. Protocole : départ à 8kmh et augmentation de 0.5kmh toute les 1′ minute. Au début c’est long à partir, puis je suis vite dans le dur, même beaucoup plus vite que prévu. Je finis le palier à 19.5kmh et je stop. J’ai les jambes en feu. Donc VMA estimée : 19.5kmh . (Objectifs : VMA à 20.5kmh en début de saison puis vitesse critique à 17.5kmh)

Voilà il y a plus qu’à s’entraîner!