Compte rendu de course : les 10km de vincennes

1ère compet’ de l’année : direction Vincennes pour un 10km. Le décor est planté : il a plu toute la nuit, les routes sont humides, glissantes et ce matin là au retrait des dossards, l’ambiance est morose. Il fait doux mais il pleut. On a connu de meilleures conditions pour entamer une course, cela dit, il ne faut pas s’arrêter à ça. C’est là que le mental joue énormément dans la course. L’objectif est simple : faire toujours mieux que la précédente. Toujours me dépasser.

Mon dernier 10km remonte à Décembre dernier, donc c’est plutôt récent et malgré mes nombreuses sorties courses à pied, je ne m’entraîne pas spécifiquement pour cette distance. Mon dernier chrono est de 45’52. Hum… ça va commencer à être difficile de courir encore plus vite. Mais j’aime bien le challenge, ça me donne toujours la motivation.

La pluie a cessé, c’est déjà ça ! Le départ est donné à 9h15, c’est parti ! Départ en SAS moins 50′, il y a du monde et pour la 1ère fois , mon sourire n’est pas naturel. (quand on voit la photo de l’arrivée, on comprend). Je sens direct que mes jambes ne vont pas me suivre bien longtemps. J’ai ce sentiment bizarre d’échec et ça ne m’aide pas du tout en ce début de course. Je sais que je pars toujours beaucoup trop vite sur mon 1er km, la fille s’enflamme toujours trop. Bon ben cette fois, elle ne va pas s’enflammer ni au 1er ni au dernier km ! Je commence déjà à peine dans l’allure prévue pour être en moins de 45′. Et dès le 2eme, mon allure baisse. Je regarde ma montre toutes les 30 secondes, c’est pas bon ça. Je vois bien que je ne suis pas du tout dedans et ça me contrarie. J’arrive à maintenir une allure cela dit correcte en 4’40 du kilo mais ce n’est pas réellement ce que j’avais prévu aujourd’hui. Les kilomètres défilent assez vite quand même, je suis au 5ème et j’ai l’impression d’avoir déjà tout donné. Je suis à bloc. J’ai les joues rouges écarlates, je vais exploser. Donnez moi de l’eau ! J’attrape une petite bouteille au ravito en mode express et ça repars. Là, il faut que le mental sois fort pour m’aider dans cette seconde partie de course. J’ai mal aux jambes, mes mollets sont en feus, j’en ai marre de courir dans la boue en mode cross, j’ai chaud, pourquoi je cours pas plus vite, elle est où l’arrivée…voilà ce que j’avais en tête à ce moment là. Et là, ça ne me ressemble pas du tout. Estelle, ressaisis toi de suite !

Je ne participe pas à ce genre de course pour souffrir ou lutter contre moi même, mais pour me prouver que je suis capable de me dépasser à chaque fois en y prenant du plaisir. Donc on est au 6ème km, on arrête la déprime et on se reprend. Personne ne me force à être ici (même pas le coach ahah), donc qu’est ce que j’ai fais ? J’ai souri ! Oui oui, je me suis forcée à sourire. Stop la crispation et le regard dans le vide. Et ça marche ! Les derniers kilomètres ont été vraiment kiffants. J’ai retrouvé mon plaisir et cette sensation est juste revigorante de motivation. Certes, ça ne te fais pas courir plus vite que prévu, il ne faut pas s’enflammer (jamais, dirait le coach) mais tu sauves les meubles !

Résultat, je vois l’arche d’arrivée, un coup d’oeil à la montre et je m’aperçois que je suis carrément dans le chrono ! Youhou mais comment est ce possible ?! Allez on finis en beauté, petit sprint de fin pour grapiller quelques secondes et réussir à faire mieux qu’à Issy. Biiiim : 45’30, je gagne 22 secondes en ayant fais une course moyenne mais en ayant retrouvé le sourire sur les derniers kilomètres et ça je pense que ça change tout !

Voilà un 1er 10km en 2020 qui annonce de bonnes choses pour la suite. N’abandonnez jamais, jusqu’à la dernière minute croyez en vous, oubliez que vous avez mal. Forcez vous à sourire, forcez vous à prendre du plaisir. Oubliez la douleur et faites place au bonheur ! (si, si, ça marches !)

FLASH BACK 2019 “OBJECTIF IRONMAN NICE”

Avoir un mental 100% positif c’est le secret, la clef de toutes les victoires !

13 compétitions. 114km de natation. 4324km de vélo. 1292km de course à pied = une année IRON MAN

2019, une année révélatrice.

Une année où chaque jour, chaque semaine a été consacrée à mon objectif principal : ma 1ère participation à un Iron Man. Et pas n’importe lequel: l’Iron Man de Nice, le plus mythique en France. ( à noter, qu’il y a 2 ans je n’avais même pas connaissance de l’existence de ce genre d’épreuve ! )

La grande décision

Après 2 ans au club de Levallois Triathlon, c’est la grande décision. Je veux aller plus loin et les triathlons M ne me suffisent plus. Je prend goût aux triathlons longue distance (triathlons format L) et le déclic apparaît lors de l’arrivée au 70.3 de Vichy en 2018 : j’en veux plus. C’est décidé, je veux voir si je suis capable d’aller encore plus loin, plus longtemps. Je m’inscris sur un Iron Man. C’est alors que toute mon année est orientée vers ce défi personnel, ponctuée de différentes émotions : appréhension, excitation, doutes, peurs. Il faut s’entraîner, s’équiper, s’organiser. Il faut prendre confiance et prendre conscience de ce qui m’attends.

La mise en pratique

Réussir cet Iron Man a été possible grâce à un entrainement assidu avec le coaching by Triathlon Spirit . Je suis une baby triathlète encore et je n’aurai jamais réussi sans un accompagnement sportif. Le but n’était pas de me faire faire un entraînement de professionnel, mais de me permettre de réaliser une course avec le plus de plaisir possible et d’allier ce planning avec ma vie de tous les jours. Certes 2019 était consacrée à mon Iron Man mais il ne faut pas oublier qu’il fallait aussi honorer aussi ma vie professionnelle et personnelle, ne pas se déconnecter du monde et faire profiter mon entourage, de mon énergie et de ma motivation. Ce fut chose faite : ma famille, mes collègues, mon partenaire de vie, tout le monde a vécu en mode Ironman !

Avec mon coach Triathlon Spirit (ndlr Vivien Foglia), nous organisons alors un planning sur l’année avec différentes compétitions pour me préparer à ce grand challenge: triathlons, marathons, semi-marathons, aquathlons… Je teste alors différents formats, différentes régions pour être prête le grand jour. On analyse des fichiers, on prépare le vélo, on réadapte les allures, on organise le séjour, on planifie la course, on étudie les tracés, on test la nourriture, on adapte un régime alimentaire, on surveille son poids, on surveille la fatigue, on prend en compte les émotions, on s’entraîne, on s’entraîne, et on s’entraîne…. C’est un investissement personnel intense mais tellement gratifiant et excitant !

Les entraînements s’enchaînent, les compétitions aussi et la progression se fait ressentir. J’améliore mes chronos, mon corps devient plus endurant et mon mental plus fort. Je me sens prête. J’ai hâte.

La réussite

30 juin 2019. 20h30. Moi, baby triathlète, je deviens finisher de l’Iron Man de Nice en 13h45 le sourire aux lèvres et l’énergie du matin ! (cf compte rendu complet de ma course)

Ce qui restera gravé à jamais : le sentiment d’épanouissement et de satisfaction intense lors du dernier kilomètre de cette course à grande échelle. La chair de poule qui vous prend sous 40° dégrès lorsque vous courez sur le tapis rouge Ironman, le coeur qui s’emballe quand on entend le speaker vous hurler “You are an ironman” et la fierté immense qui vous submerge en franchissant la finish line.

J’ai envie de recommencer ! Rendez-vous en 2020.

N’oubliez pas, kiffer votre vie #alwayssmile