2020 c’est hourtin : Triathlon Frenchman XXL!

23 mai 2020 : Frenchman format Ironman

Nouvelle année, nouveau rêve

Une année pleine de riches expériences vient de se terminer et je me demande déjà ce que la suivante va me réserver. Après mon 1er Ironman à Nice, vais-je vouloir retenter un triathlon dans le même format ou me laisser une année plus cool sans compétitions particulières ?

Certains me diront “mais que veux tu faire de mieux maintenant ?” Il y a tellement à faire ! Vais-je être capable de reconsacrer du temps pour m’entraîner et vais-je avoir la motivation suffisante pour aller plus loin ? Je ne sais pas où je serai dans 6 mois, 1 an. La vie nous réserve tellement de bonnes surprises. Ce qui est certain, comme d’autres planifierait leurs vacances un an à l’avance, moi je veux planifier mon objectif sportif. J’en ai besoin. C’est ma passion. C’est mon plaisir. Il ne me faut pas réfléchir bien longtemps : je veux retenter un triathlon format XXL.

Il faut quand même rappeler que l’édition 2019 de l’Ironman de Nice a été particulière et que les distances ont été raccourcies à cause de la canicule. Je n’ai donc pas réellement parcouru la distance XXL. Je sais que j’ai beaucoup progressé et je commence a avoir de bons petits résultats sur les courses. Mon classement dans ma catégorie a beaucoup évolué et je me prend au jeu de la compétition. A Nice, j’ai kiffé. J’ai réussi, j’étais dans les temps certes et je suis devenue finisher. Cela dit, je veux faire la distance totale et faire une meilleure performance cette fois.

Je suis capable de faire un meilleur temps tout en prenant un max de plaisir. Qu’est ce qui pourrait m’en empêcher ? Je suis en pleine forme, j’ai un suivi sportif régulier avec le coaching by Triathlon Spirit, j’ai une motivation au plus haut niveau et je trépigne à l’idée de revivre cette aventure. C’est décidé, on resigne. Mais quelle course choisir ?

Il faut se décider…

2 jours après mon arrivée sur l’IronMan de Nice, j’étais prête à me réinscrire sur l’édition 2020 direct pour refaire le parcours dans sa totalité. (en espérant qu’il n’y ai pas d’épisode caniculaire une fois de plus). Je connais les lieux, l’organisation sera très facile, j’arriverai un peu en terrain “presque” conquis !

Cela veut dire tout de même se réinscrire sur un IRONMAN, ce qui, il ne faut pas l’oublier, a un certain coût ! Après concertations avec ma famille, mon coach, mes amis, je me décide à rester raisonnable et à tenter autre chose. Le même format mais ailleurs et sans label IronMan.

Je me souviens avoir alors adoré l’organisation et l’ambiance lors de mon triathlon L au Frenchman en 2019. Après avoir discuté avec Benjamin Sanson l’organisateur, je m’étais dis qu’un jour je viendrai pour faire le XXL chez lui à Hourtin. Signe ou pas, cette année, Levallois Triathlon choisit le FRENCHMAN pour organiser la course club.

Ne cherchons plus, cette année 2020 sera à Hourtin ! Je prendrai donc le départ le 23 mai 2020 pour 3,8km de natation, 180km de vélo et un marathon au Frenchman accompagnée de toute la team Levallois !

Y’a plus qu’à !

L’inscription est faite. Maintenant, il faut planifier les courses de préparation et s’entraîner.

Je suis heureuse de prendre le départ de cette course, qui reflète bien mon état d’esprit. Il y règne une ambiance très familiale et bon enfant tout en permettant à chacun de réaliser de vraies performances individuelles.

Cela dit, le format reste très exigeant et il ne faut pas le prendre à la légère. Je compte bien me donner à fond et devenir une vraie FRENCHWOMAN ! L’année s’annonce chargée et pleines de nouvelles aventures. J’adore le challenge. Ce sentiment d’accomplissement et d’épanouissement personnel me donne l’énergie pour commencer 2020 à bloc !

LET’S GO !

N’oubliez pas : kiffer votre vie #alwayssmile

J-200 avant l’Ironman de vitoria

25 décembre 2019 : J-200, avant l’Ironman de Vitoria.

200 jours encore pour se préparer. Il me reste du temps pour choisir mon matériel, mon équipement. On est à plusieurs mois de mon Ironman objectif, mais je sais qu’il n’y a pas une seconde à perdre. Chaque seconde compte dans ce projet sub 9.

Après le 70.3 de Marrakech, j’avais fais une bonne semaine de repos en vacances au Maroc. Puis j’ai repris tranquillement. La saison hivernale est arrivée et le volume d’entraînement a baissé. L’objectif était de garder un minimun d’entraînement en course à pied avec quelques trails et un peu de PPG. Objectif rempli.

Avant de repartir sur un cycle d’entraînement, il fallait se tester. La forme n’était pas là donc, j’ai fait des tests facile à mettre en place. Je me suis testé sur 3 disciplines : natation, vélo, et course à pied.

On se jette à l’eau au lendemain du 70.3 Marrakech

Natation

Après un premier test fin novembre, j’ai refait un test natation le 20 décembre. Protocole identique avec un 400 chrono puis une petite récupération avant de refaire un 200 chrono. Depuis le dernier test, j’ai fait que 3 entraînements donc c’est vraiment peu, mais il y a une petite amélioration, c’est déjà ça.

29 novembre : 400m natation en bassin de 25m : 5’43” ; 200m : 2’39” => Vitesse critique calculée : 1’32” au 100m ou 23′ au 1500m

20 Décembre : 400m natation en bassin de 25m : 5’36”. Ca fait donc 7″ de gagner et une moyenne de 1’24” au 100m. 200m en 2’52” donc j’ai gardé mon temps du dernier test => Vitesse critique calculée : 1’29” au 100m ou 22’13” au 1500m. (Rappel objectif 400m : 5’20” ; 200m : 2’30” => 1500m : 21’15” pour un 3800m en 56’30”)

Test PMA sur Home Trainer avec Zwift

VELO

Après la natation, je devais me tester en vélo. Au vue de la météo hivernale, j’ai vite pris l’option Home Trainer. Avec mon Wahoo KickR et l’application Zwift, c’est très facile de mettre en place un test.

19 décembre 2019 : J’ai programmé le protocole de la FFC avec départ à 100W puis augmentation de 30w toutes les 2′. J’ai mis le mode Erg (qui fait varier la résistance et donc la force en fonction de la cadence de pédalage que l’on donne, pour avoir toujours la bonne puissance). Le début du test se passe bien, puis arrivé au palier 310w, le HT reste sur 280w. Je m’énerve un peu, ca bug grave! Après 2′, c’est le bloc à 340w, ça refonctionne, donc je repars. Puis ensuite il faut passer à 370w, je tiens 1′ et je lâche. Ca nous donne 355w de PMA, mais bon avec le bug difficile de valider. La Fréquence cardiaque est montée au maximum à 180 puls.

24 décembre 2019 : Je remets ça! Je découvre sur Zwift qu’il y a un test progressif déjà programmé : “Ramp Test” avec un protocole qui commence à 100w et qui augmente de 20w toute les minutes. Je choisis donc de faire celui-ci. La montée est plus progressive avec des paliers plus court. La mise à jour de la FTP sur Zwift est automatique, donc plutôt pratique. Résultats : Je fini le palier à 380w et je stop le pédalage. PMA : 380w et FTP calculée : 285w soit 4.23w/kg. (Objectifs : PMA : 415w et FTP : 310w). Il y a du boulot, mais on est je pense au plus bas de mon niveau à vélo.

Mon tapis de course dans ma training room

Course à pied

En course à pied, depuis fin octobre, peu de séance qualitative. Un peu de foncier et de préparation physique général.

19 décembre 2019 : Il était temps de faire un test. Je fais simple, un test facile à mettre en place et reproductible. Protocole : départ à 8kmh et augmentation de 0.5kmh toute les 1′ minute. Au début c’est long à partir, puis je suis vite dans le dur, même beaucoup plus vite que prévu. Je finis le palier à 19.5kmh et je stop. J’ai les jambes en feu. Donc VMA estimée : 19.5kmh . (Objectifs : VMA à 20.5kmh en début de saison puis vitesse critique à 17.5kmh)

Voilà il y a plus qu’à s’entraîner!

mon rp sur 10KM A ISSY LES MOULINEAUX

En 2016, courir un 10km me paraît un peu incensé. Cela dit, je m’y teste et je passe les 10km en 58 minutes, ce qui était déjà un bon temps pour une coureuse du dimanche ! Nous sommes en décembre 2019, et aujourd’hui, j’en veux plus ! En 2 ans, j’ai couru plusieurs centaines de kilomètres et je suis capable d’améliorer mes temps sur une telle distance. La dernière fois que j’ai couru un 10km, c’était à Hardelot en Septembre 2019. Résultat : 47 minutes. Sacrée évolution ! Mais vraiment, j’en veux plus. Vais-je réussir à faire encore mieux cette fois ? Découvrez mon compte-rendu des 10km d’Issy les Moulineaux….

Ambiance de Noël

Je fais cette course tous les ans. C’est près de chez moi et je suis fan de cette ambiance festive de Noël. C’est ma période préférée de l’année alors comment ne pas participer à une corrida de Noël ? Bon je l’avoue, je ne me suis jamais inscrite sur la course déguisée. J’admire ces petites mamans et papa Noël qui ont tout l’attirail du parfait père Noël. Cela dit, mon esprit de compétition reste présent et je ne me vois pas courir un 10km dans cet accoutrement légendaire.

C’est dimanche matin. Avec mon acolyte du jour made in Levallois triathlon, on décolle de Levallois à 8h. Le contexte actuel des grèves ne nous rassurent pas trop, on préfère avoir le temps d’arriver et de se garer tranquille, sans stress, sans contraintes. On est joyeuses, contentes d’être entre filles pour aller courir. On est zen, motivée. Tout va bien !A l’arrivée à Issy les Moulineaux, le décor est immédiatement planté. Déco de Noël, père Noël ambulants, des enfants partout, des cris, des rires et des coureurs en pleine concentration.

L’heure approche

Le programme est fait : on récupère le dossard, on dépose nos affaires à la consigne et on part s’échauffer. J’observe les coureurs, enfin j’observe la tenue idéale. Beaucoup sont en tshirt, quelques un en short, d’autres sont équipés de la tête au pied pire qu’au pôle Nord ( c’est dans le thème en même temps !) Après réflexion, je ne vais pas aller me balader dans Issy Les moulineaux. L’objectif est de passer sous les 47 minutes (mon dernier RP à Vincennes 2019) et je ne pense pas avoir froid. Dehors il fait doux et avec l’échauffement je pense que le short va être mon allié ! Zou ! on file derrière une voiture pour se changer illico presto. Le stress monte un peu, les minutes défilent et nous prenons du retard sur notre petit planning mais on reste de bonne humeur, on est festives toutes les 2, contentes d’être là, on kiffe notre dimanche matin simplement !Aller retour à la voiture (2,5km), petite photo souvenir entre meuf et encouragements mutuels avant d’aller se mettre dans les SAS de départs. Il est temps d’y aller.

C’est l’heure !

Je file dans mon sas, pour la 1ère fois en PREFERENTIEL 2 ! Je suis assez fière je dois le dire.Je m’entraine toute l’année, je me vois progresser et c’est un peu une des récompenses de mon travail. J’entre dans ce SAS le sourire aux lèves et fière de moi. Ce n’est pas une fin en soi, mais c’est assez exaltant de prendre conscience de sa réussite.

Je suis prête. Le départ va être donné dans moins de 2 minutes. J’adore ce moment un peu suspendu où tu attends le coup de feu pour aller courir, comme si tu participais à la plus grande compétition de ta vie. Tu ne dois rien à personne mais pour ta satisfaction personnelle et ta joie sur le moment, tu veux réussir. Faire mieux, toujours plus vite et te prouver encore que tu peux faire encore et toujours mieux. Sous les 47 minutes. Ça devrait le faire. Ça va le faire. Je peux le faire. Go !Le départ est très dense, je ne sais pas combien on est mais nous sommes nombreux à avoir eu l’envie folle de courir par 8 degrès dehors un dimanche de décembre. Franchement, c’est quand même plus kiffant que de rester sous la couette à ruminer non ?

Emportée par la foule

Je me laisse complètement prendre par cette horde de coureurs et je me prends pour une gazelle en courant mon 1er kilomètre en 4’13. L’allure cible étant de 4’30 autant vous dire que je me suis un peu enflammée, enflammée grave même ! Pourtant je suis plutôt bien et ce 1er kilomètre passe comme une lettre à la poste mais soyons raisonnable, je ne tiendrai pas 10km à cette allure. (enfin pas pour le moment ahah)

La course

Je ralentis pour me remettre dans mon allure visée et c’est parti pour 9km restants. Au loin, je vois un joli t-shirt bleu, un petit bonhomme Levallois Triathlon ! Je vais tenter d’aller le rejoindre. J’enchaine les kilomètres, les uns après les autres en regardant ma montre qui bipe à chaque kilomètres et je sais alors que je suis dans mes temps. Le petit hic c’est que dans mes souvenirs, ce parcours à Issy était tout plat. Alors il s’avère que non. Certes nous ne sommes pas sur un parcours trail et je ne sais pas si nous pouvons parler de dénivelé, mais à savoir qu’il n’est pas du tout plat et qu’il y a beaucoup de virages très serrés donc beaucoup de relances. Je ralentis au 6ème km avec une jolie petit côte et des demi tours en épingle. Grrr ! Cela dit, rien ne peut m’arrêter. Ca continue. On y croit, on relance et on pense au prochain kilomètre. J’aime bien ne penser qu’au kilomètre qui suit et non pas à tout les suivants ! Un par un, on avance et on rectifie l’allure si besoin. Je passe le 7eme km en 4’44, j’ai un peu ralenti. C’est quand même dingue quand on y pense…. Je vais déjà bien vite et la fille trouve qu’elle ralentie mais elle ne perd que 15 secondes ! On se prend vite au jeu quand même.

J’ai les jambes « on fire » et au 8ème km, je sais que je peux faire mon 45 minutes tant rêvé. Vas y là, accroches toi, tu peux le faire. J’ai tellement d’énergie en moi et d’envie que rien ne peut m’arrêter à ce moment là. Les spectateurs sont présents sur tout le long du parcours et c’est énivrant, il y a des musiciens, les gens vous encouragent, le soleil est là. Waouh c’est le bonheur avant même d’être arrivé. C’est ça qui est génial dans le sport. C’est de prendre du pur plaisir en de donnant à fond.Je vois alors le 9ème km qui approche et là, je sais que je ne dois pas relâcher. En fin de course, j’ai toujours tendance à me dire que c’est fini bien trop tôt. Mais le dernier km est crucial et là je dois relancer une dernière fois même si je suis fatiguée, et que oui, j’aimerai bien marcher un peu. Comme tout le monde, autour de moi. C’est assez rigolo d’observer les autres coureurs. Je me demande ce à quoi ils pensent, eux, à ce moment là. On a l’air tous crévés mais au fond, on est tous tellement satisfait ! « il reste 300m allez c’est fini ! » je regarde la montre ou pas ? Nan, allez donnes tout et tu verras, normalement tu es sous les 46 minutes. Et là, alors que mes jambes ont bien galopées, les voilà prises d’un boost supplémentaire pour un sprint de folie. Hors de question de louper mes 45’ !

Tada !

Alors alors ? J’arrête la montre, je savoure cette arrivée qui comme à chaque fois me procure beaucoup de plaisir. C’est comme si je prenais des vitamines pour me redonner de l’énergie pendant l’hiver. Moi, je cours !Je suis derrière la ligne d’arrivée et forcément, mes 1ères pensées vont toujours à la même personne sur chaque course et puis je regarde ma montre… j’espère que mon papa est fier aussi parce que là, il est 10h30 du matin, et je suis sur un petit nuage : 45’52 à l’écran. J’ai réussi. J’ai encore réussi. Tout est réalisable quand on croit en ses capacités et que l’on se donne les moyens de réaliser ses rêves. L’objectif est donc atteint, certes.

Mais qui a dis que j’en resterai là ?! Je les admire mes 45 minutes mais j’ai déjà en tête un nouveau record personnel à viser. Rendez-vous demain avec le coach Triathlon Spirit pour décortiquer la course en détail et planifier les nouveaux objectifs !

et n’oubliez pas, vous aussi kiffer votre vie !

#alwayssmile