En 2016, courir un 10km me paraît un peu incensé. Cela dit, je m’y teste et je passe les 10km en 58 minutes, ce qui était déjà un bon temps pour une coureuse du dimanche ! Nous sommes en décembre 2019, et aujourd’hui, j’en veux plus ! En 2 ans, j’ai couru plusieurs centaines de kilomètres et je suis capable d’améliorer mes temps sur une telle distance. La dernière fois que j’ai couru un 10km, c’était à Hardelot en Septembre 2019. Résultat : 47 minutes. Sacrée évolution ! Mais vraiment, j’en veux plus. Vais-je réussir à faire encore mieux cette fois ? Découvrez mon compte-rendu des 10km d’Issy les Moulineaux….
Ambiance de Noël
Je fais cette course tous les ans. C’est près de chez moi et je suis fan de cette ambiance festive de Noël. C’est ma période préférée de l’année alors comment ne pas participer à une corrida de Noël ? Bon je l’avoue, je ne me suis jamais inscrite sur la course déguisée. J’admire ces petites mamans et papa Noël qui ont tout l’attirail du parfait père Noël. Cela dit, mon esprit de compétition reste présent et je ne me vois pas courir un 10km dans cet accoutrement légendaire.
C’est dimanche matin. Avec mon acolyte du jour made in Levallois triathlon, on décolle de Levallois à 8h. Le contexte actuel des grèves ne nous rassurent pas trop, on préfère avoir le temps d’arriver et de se garer tranquille, sans stress, sans contraintes. On est joyeuses, contentes d’être entre filles pour aller courir. On est zen, motivée. Tout va bien !A l’arrivée à Issy les Moulineaux, le décor est immédiatement planté. Déco de Noël, père Noël ambulants, des enfants partout, des cris, des rires et des coureurs en pleine concentration.
L’heure approche
Le programme est fait : on récupère le dossard, on dépose nos affaires à la consigne et on part s’échauffer. J’observe les coureurs, enfin j’observe la tenue idéale. Beaucoup sont en tshirt, quelques un en short, d’autres sont équipés de la tête au pied pire qu’au pôle Nord ( c’est dans le thème en même temps !) Après réflexion, je ne vais pas aller me balader dans Issy Les moulineaux. L’objectif est de passer sous les 47 minutes (mon dernier RP à Vincennes 2019) et je ne pense pas avoir froid. Dehors il fait doux et avec l’échauffement je pense que le short va être mon allié ! Zou ! on file derrière une voiture pour se changer illico presto. Le stress monte un peu, les minutes défilent et nous prenons du retard sur notre petit planning mais on reste de bonne humeur, on est festives toutes les 2, contentes d’être là, on kiffe notre dimanche matin simplement !Aller retour à la voiture (2,5km), petite photo souvenir entre meuf et encouragements mutuels avant d’aller se mettre dans les SAS de départs. Il est temps d’y aller.
C’est l’heure !
Je file dans mon sas, pour la 1ère fois en PREFERENTIEL 2 ! Je suis assez fière je dois le dire.Je m’entraine toute l’année, je me vois progresser et c’est un peu une des récompenses de mon travail. J’entre dans ce SAS le sourire aux lèves et fière de moi. Ce n’est pas une fin en soi, mais c’est assez exaltant de prendre conscience de sa réussite.
Je suis prête. Le départ va être donné dans moins de 2 minutes. J’adore ce moment un peu suspendu où tu attends le coup de feu pour aller courir, comme si tu participais à la plus grande compétition de ta vie. Tu ne dois rien à personne mais pour ta satisfaction personnelle et ta joie sur le moment, tu veux réussir. Faire mieux, toujours plus vite et te prouver encore que tu peux faire encore et toujours mieux. Sous les 47 minutes. Ça devrait le faire. Ça va le faire. Je peux le faire. Go !Le départ est très dense, je ne sais pas combien on est mais nous sommes nombreux à avoir eu l’envie folle de courir par 8 degrès dehors un dimanche de décembre. Franchement, c’est quand même plus kiffant que de rester sous la couette à ruminer non ?
Emportée par la foule
Je me laisse complètement prendre par cette horde de coureurs et je me prends pour une gazelle en courant mon 1er kilomètre en 4’13. L’allure cible étant de 4’30 autant vous dire que je me suis un peu enflammée, enflammée grave même ! Pourtant je suis plutôt bien et ce 1er kilomètre passe comme une lettre à la poste mais soyons raisonnable, je ne tiendrai pas 10km à cette allure. (enfin pas pour le moment ahah)
La course
Je ralentis pour me remettre dans mon allure visée et c’est parti pour 9km restants. Au loin, je vois un joli t-shirt bleu, un petit bonhomme Levallois Triathlon ! Je vais tenter d’aller le rejoindre. J’enchaine les kilomètres, les uns après les autres en regardant ma montre qui bipe à chaque kilomètres et je sais alors que je suis dans mes temps. Le petit hic c’est que dans mes souvenirs, ce parcours à Issy était tout plat. Alors il s’avère que non. Certes nous ne sommes pas sur un parcours trail et je ne sais pas si nous pouvons parler de dénivelé, mais à savoir qu’il n’est pas du tout plat et qu’il y a beaucoup de virages très serrés donc beaucoup de relances. Je ralentis au 6ème km avec une jolie petit côte et des demi tours en épingle. Grrr ! Cela dit, rien ne peut m’arrêter. Ca continue. On y croit, on relance et on pense au prochain kilomètre. J’aime bien ne penser qu’au kilomètre qui suit et non pas à tout les suivants ! Un par un, on avance et on rectifie l’allure si besoin. Je passe le 7eme km en 4’44, j’ai un peu ralenti. C’est quand même dingue quand on y pense…. Je vais déjà bien vite et la fille trouve qu’elle ralentie mais elle ne perd que 15 secondes ! On se prend vite au jeu quand même.
J’ai les jambes « on fire » et au 8ème km, je sais que je peux faire mon 45 minutes tant rêvé. Vas y là, accroches toi, tu peux le faire. J’ai tellement d’énergie en moi et d’envie que rien ne peut m’arrêter à ce moment là. Les spectateurs sont présents sur tout le long du parcours et c’est énivrant, il y a des musiciens, les gens vous encouragent, le soleil est là. Waouh c’est le bonheur avant même d’être arrivé. C’est ça qui est génial dans le sport. C’est de prendre du pur plaisir en de donnant à fond.Je vois alors le 9ème km qui approche et là, je sais que je ne dois pas relâcher. En fin de course, j’ai toujours tendance à me dire que c’est fini bien trop tôt. Mais le dernier km est crucial et là je dois relancer une dernière fois même si je suis fatiguée, et que oui, j’aimerai bien marcher un peu. Comme tout le monde, autour de moi. C’est assez rigolo d’observer les autres coureurs. Je me demande ce à quoi ils pensent, eux, à ce moment là. On a l’air tous crévés mais au fond, on est tous tellement satisfait ! « il reste 300m allez c’est fini ! » je regarde la montre ou pas ? Nan, allez donnes tout et tu verras, normalement tu es sous les 46 minutes. Et là, alors que mes jambes ont bien galopées, les voilà prises d’un boost supplémentaire pour un sprint de folie. Hors de question de louper mes 45’ !
Tada !
Alors alors ? J’arrête la montre, je savoure cette arrivée qui comme à chaque fois me procure beaucoup de plaisir. C’est comme si je prenais des vitamines pour me redonner de l’énergie pendant l’hiver. Moi, je cours !Je suis derrière la ligne d’arrivée et forcément, mes 1ères pensées vont toujours à la même personne sur chaque course et puis je regarde ma montre… j’espère que mon papa est fier aussi parce que là, il est 10h30 du matin, et je suis sur un petit nuage : 45’52 à l’écran. J’ai réussi. J’ai encore réussi. Tout est réalisable quand on croit en ses capacités et que l’on se donne les moyens de réaliser ses rêves. L’objectif est donc atteint, certes.
Mais qui a dis que j’en resterai là ?! Je les admire mes 45 minutes mais j’ai déjà en tête un nouveau record personnel à viser. Rendez-vous demain avec le coach Triathlon Spirit pour décortiquer la course en détail et planifier les nouveaux objectifs !
et n’oubliez pas, vous aussi kiffer votre vie !
#alwayssmile